La cité antique de Narbo Martius est à bien des égards un paradoxe aux yeux de ses visiteurs modernes : elle joua un rôle politique et économique de premier plan pendant toute l’Antiquité, mais cette présence romaine, qui est souvent si prégnante dans d’autres grandes villes du sud de la France, est ici réduite pratiquement à néant en termes de vestiges monumentaux.

Seul le site de l’Horreum, galeries souterraines qui constituent le vide sanitaire d’un grand monument public de type marché, permet d’avoir un maigre aperçu de la ville antique. Il faut donc faire revivre cette prestigieuse cité à travers les fragments de ses monuments issus des fouilles menées sur le territoire depuis près de 150 ans ou préservés grâce à leurs remplois successifs dans les enceintes et bâtiments de la cité médiévale et moderne.

Le parcours de visite est également nourri des dernières découvertes issues des campagnes de fouilles récemment menées à la fois dans la ville (Temple du Capitole, sous le Collège Victor Hugo), dans les étangs autour du système portuaire antique (Gruissan, Port-la-Nautique, Mandirac) et plus récemment près du nouveau musée et des berges de la Robine en raison de la découverte d’une nécropole remarquable et exceptionnellement bien conservée.