Les ports ont la plupart du temps été installés dans des espaces naturels propices, à l’abri des vents et de la houle. Dès l’époque romaine, des opportunités économiques ou stratégiques incitent à l’implantation de ports dans des zones peu abritées, pour lesquelles des aménagements sont indispensables, notamment la construction de brise-lames, permettant de réduire la houle arrivant du large, mais également de solides quais. Il est parfois nécessaire d’endiguer des fleuves pour assurer des connexions maritimes, comme à
Narbonne avec le cours de l’Aude. L’étude de ces structures permet de mieux comprendre les systèmes portuaires antiques et de relever une certaine continuité dans les aménagements maritimes jusqu’au XVIIIe siècle au moins. La plupart des architectures portuaires que nous connaissons encore aujourd’hui existaient déjà à l’époque romaine. Si à l’époque moderne, l’association du béton et de l’acier permet aux ingénieurs de bâtir plus haut, plus profond et plus grand que les ingénieurs romains auraient pu rêver, certaines structures pourraient ne pas survivre aussi longtemps que les constructions antiques, notamment en eau salée…

Arthur de Graauw est un ingénieur maritime franco-néerlandais, chercheur associé à l’Université de Lyon. Il travaille sur les ports antiques depuis 1998 et a créé un catalogue comprenant près de 6 000 sites portuaires antiques, détaillant leurs aspects techniques. Il a travaillé sur de nombreux projets concernant l’érosion côtière, les ports industriels et les marinas en Méditerranée, notamment au Liban, à Gaza, en Égypte, en Libye, en Tunisie et en France.

Lieu
Le Musée
Date(s)
Le 20 juin 2024 à 18:00
Horaires
18:00 / 19:30
Prix
5€ / Gratuit pour les -18 ans, allocataires de minimas sociaux